Vendredi, 29 mars 2024
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Alfred Hitchcock : un traumatisme d’enfance à l’origine de ses films à succès

Avec des films comme « L’homme qui en savait trop » ou « Les trente-neuf marches », « Alfred Hitchcock s’impose dès les années 1930 comme un pionnier du thriller au cinéma, usant d’une toute nouvelle maîtrise du suspense et de l’écriture. Son succès repose en grande partie sur la relation particulière qu’entretient Alfred Hitchcock dans sa filmographie et sur la manière dont il parvient à la sublimer sur grand écran.


Alfred Hitchcock filmographie

Les peurs d’Alfred Hitchcock au cœur de sa filmographie.

 

Quand peur rime avec traumatisme d’enfance

L’obsession d’Hitchcock pour la peur trouve son origine dans un traumatisme qui remonte à son enfance. En effet, son père, agacé par une bêtise qu’il commet à l’âge de 10 ans, envoie une lettre à la police pour demander qu’ils jettent son fils en prison. Le pauvre Alfred est alors condamné… à 10 minutes d’emprisonnement ! Cela suffira à traumatiser le jeune homme, désormais obsédé par la peur. Cette histoire l’inspire d’ailleurs dans sa future carrière, notamment lorsqu’il met en scène une course poursuite entre Roger Thornhill et la police dans La mort aux trousses.  

Une phobie surprenante

Alfred Hitchcock a imaginé pour le cinéma des scènes toutes plus terrifiantes les unes que les autres, mais savez-vous quelle était est la plus grande peur du réalisateur ? Celui que l’on surnomme le "Maître du suspense" était en fait terrorisé par les œufs… À vrai dire, bien que cela paraisse insolite, il n’est pas le seul. La phobie des œufs fait en effet partie des quelque 6 456 phobies répertoriées. On parle d’ovophobie. Selon Hitchcock, la vue d’un jaune d’œuf dégoulinant est bien plus terrifiante qu’une effusion de sang. Nul besoin de préciser qu’il n’en a évidemment jamais mangé.  

Des tournages parfois terrifiants

Au travers de ses films, Hitchcock souhaitait faire frémir le public. Il imaginait pour cela des scènes glaçantes et particulièrement réalistes, quitte à terrifier les acteurs et actrices lors de certains tournages. Par exemple, le réalisateur force l’actrice Tippi Hedren, à l’affiche Des Oiseaux et de Pas de printemps pour Marnie, à prendre place dans une cage pendant cinq jours et à faire face à des centaines d’oiseaux totalement affolés ! On raconte même qu’un corbeau aurait un jour manqué de lui crever un œil. Le tournage du film marque la jeune femme à vie et suffit à lui flanquer une peur bleue des volatiles.

De même, Janet Leigh garde un très mauvais souvenir de la fameuse scène de la douche dans Psychose. Le tournage dure une semaine et Janet Leigh ne cesse d’être poignardée, encore et encore, au point qu’elle confiera plus tard ne plus supporter le fait de prendre une douche !  

Alfred Hitchcock et la peur de sa propre filmographie

Un tel goût pour la peur ne peut donner lieu qu’à une filmographie terrifiante. Hitchcock lui-même reconnait lors d’une interview en 1963 avoir avec ses propres productions une relation toute particulière. « Je suis effrayé par mes propres films. Je ne vais jamais les voir. Je ne sais pas comment les gens peuvent supporter de regarder mes films. » Une confession étonnante quand on mesure tout le travail et l’investissement déployé par le réalisateur pour chacune de ses œuvres.

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