Jeudi, 18 avril 2024
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Comment Elisabeth I surmontait-elle les difficultés du pouvoir ?

La reine Elisabeth I (1533 – 1603) n’a pas été épargnée par les difficultés lorsqu’elle était au pouvoir en Angleterre. Fille du sanglant roi Henri VIII, devenue reine avec une légitimité fragile, elle est pourtant parvenue à conserver et à renforcer son pouvoir. Elle concilia les intérêts des uns et des autres et défendit une ligne directrice à même d’assurer la stabilité politique du royaume. Voici quelques règles élémentaires de gestion et de stratégie que la souveraine appliqua avec brio.


Elisabeth pouvoir - Hatfield House
Image : Hatfield House

Elisabeth I n’hésitait pas à faire des compromis lorsqu’elle était au pouvoir

Au début de son règne, Elisabeth est consciente que sa place est fragile. En effet, l’Angleterre traverse une période de troubles économiques et politiques. Le pays est également secoué par de violentes répressions religieuses. Sous le règne d’Henri VIII, fondateur de l’Église anglicane, une lutte s’était naturellement engagée contre les catholiques. Puis, à l’arrivée au pouvoir de Marie Tudor, demi-sœur d’Elisabeth et catholique, ce sont les anglicans qui se virent à leur tour réprimé. Une fois aux rênes de l’État, la jeune Élisabeth décida d’adopter, avec le Parlement, les « 39 articles » : une série de textes définissant l’anglicanisme comme religion officielle. Elle reprend ainsi des exigences émanant à la fois des catholiques et des anglicans. Cette capacité de compromis se révéla bien plus efficace que la défense radicale de sa seule religion.

Elle était à l’écoute de son entourage

Vos collaborateurs n’ont pas seulement vocation à vous obéir, mais bien à travailler avec vous en vue d’atteindre un but commun. Écoutez leurs éventuels conseils et remarques. Retenez que plus vous les laisserez prendre part aux décisions, plus ils se sentiront investis dans votre projet, lequel prendra alors davantage de sens à leurs yeux. Ainsi la jeune reine s’entoura-t-elle très rapidement de conseillers hors pair, comme le baron William Cecil, qu’elle nomma secrétaire d’État. Celui-ci la conseilla dans ses grandes décisions tout au long d’un règne prestigieux.

Elisabeth I avait conscience que son pouvoir impliquait de rester ferme

Elizabeth ne fut pas pour autant une reine docile. Ses manifestations de puissance et sa fermeté ont également contribué à la prospérité de son règne, que ce soit pour tempérer l’ardeur des catholiques frondeurs ou pour évincer Mary Stuart. Il est important de ne pas se laisser dominer. Si une décision est prise, elle doit être appliquée par vos collaborateurs. Vous en avez la responsabilité et, s’il vous faut certes demeurer à l’écoute, vous ne devez pas pour autant vous laisser influencer à la légère.

Ses demandes étaient clairement formulées

Elizabeth bénéficiait d’une grande culture et de qualités rhétoriques indéniables. Elle savait feindre lorsque cela était nécessaire et exprimer très clairement les arguments qui devaient toucher son auditoire. On peut penser à la célèbre réponse qu’elle formula quand on lui demanda si elle comptait quitter son célibat : « Je suis déjà liée à un mari, c’est le royaume d’Angleterre et cela doit vous suffire… Ne me reprochez point aussi que je reste sans enfants, car chacun de vous, et tout autant qu’il y a d’Anglais, vous êtes mes enfants et mes parents. »

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