Jules César assumait son rôle et son pouvoir
Jules César incarna à lui seul son projet pour la République romaine. S’appuyant sur les moyens que lui conférait sa position de dictateur, il eut à cœur de réformer une société jusqu’ici écrasée par la puissance sénatoriale, laquelle s’était avérée incapable de subvenir aux besoins du peuple. Avec beaucoup d’idées et encore davantage d’ambition, César voulait bousculer les règles établies en défendant coûte que coûte sa légitimité. Il était fier de ce qu’il proposait et ne craignait pas de s’attirer les foudres des institutions en place. C’est ce qui fit du général César un dirigeant fédérateur : son projet rassurait et sa confiance en lui plaisait au peuple.
Sa capacité à anticiper et ses stratégies audacieuses faisaient de lui un grand dirigeant
L’une des grandes forces de César était son goût pour la stratégie, qu’elle soit politique ou militaire. Il avait ce rare talent de pouvoir anticiper les réactions et les bouleversements pour en tirer le meilleur parti. Prenons l’exemple de sa conquête de la Gaule. À la tête d’une armée de 50 000 hommes, il parvient à s’emparer des territoires gaulois et à battre les 300 000 combattants qui lui font face. Au cours des mois de préparation et de tractations, le futur conquérant a promis la sécurité et la citoyenneté romaine aux Gaulois qui accepteraient de se soumettre. Une grande partie d’entre eux n’a donc finalement pas combattu, préférant se ranger derrière lui. Son anticipation légendaire lui a permis d’assouvir sa soif d’expansion.
Avoir une certaine perception de ce qu’il peut se passer permet de gagner du temps et d’éviter les risques inutiles. Comme aux échecs, la capacité à deviner les éventuels obstacles ou les bonnes occasions qui surgiront dans les prochains jours, voire les prochains mois, est cruciale.
Il ne sous-estimait pas le pouvoir d’une bonne communication
Jules César s’est imposé par lui-même comme un tribun charismatique pour les Romains. Il s’exprimait régulièrement au Sénat et devant ses soldats. Il leur faisait part de diverses nouvelles, de ses victoires et de ses projets avec panache et conviction. Sa posture facilitait l’adhésion de ses hommes et des citoyens de la République. Cela contribua à créer entre eux un fort sentiment de cohésion. Rien de mieux pour un dirigeant que d’avoir des équipes qui se sentent impliquées. Son don pour l’art oratoire lui a permis de devenir un dictateur adulé, malgré ses coups d’éclat et quelques revers. César savait que la communication est la base d’une coopération durable et solide.